Omega European Masters Golf 2018
Règles du forum
En postant des images ou des commentaires, vous acceptez le règlement de la section critiques disponible ici.
En postant des images ou des commentaires, vous acceptez le règlement de la section critiques disponible ici.
Omega European Masters Golf 2018
Pour le partage.
Comme chaque année, j'ai pu suivre ce tournoi de golf majeur en Suisse, le seul à même de réunir l'élite du golf mondial. Quand je dis élite, c'est parfois plus un voeux pieux qu'une réalité, les plus grands champions ne se déplaçant à Crans-Montana que sur invitation d'un sponsor. Les autres sont moins intéressés qu'il y a quelques années, où les têtes d'affiche étaient légion. Actuellement, il y a des joueurs intéressants mais pas autant qu'on voudrait bien.
La photo de golf a cela de particulier qu'elle se déroule dans une ambiance extrêmement calme et que tout déclenchement survenant avant l'impact vous fera au mieux essuyer une remarque acerbe du joueur ou de son porteur de sac (caddie), au pire une exclusion du terrain manu-militari par les Securitas autour du terrain. C'est arrivé cette année... Il est donc impératif de ne déclencher qu'apres l'impact et comme la vitesse du club sur la balle avoisine les 250 km/h, il faut être réactif.
L'autre aspect de la photo de golf, c'est qu'elle se déroule sur 4 jours, souvent dans des paysages magnifiques, parfois sous la pluie, et qu'il faut donc essayer d'inclure dans la composition cet environnement et, dans la mesure du possible, ne pas exclusivement se concentrer sur les joueurs et rien d'autre. En regardant mes images de ces dernières années (voici plus de 30 ans que je m'amuse à cet exercice), j'ai vu une certaine évolution de ce côté. Et puis bien entendu, comme toute photo de sport, l'arrière-plan est au moins aussi important si ce n'est plus que le sujet lui-même.
Nouvel élément de cette année, l'avènement des boitiers mirrorless qui apportent un bénéfice significatif par leur silence absolu de fonctionnement. Tout n'est cependant pas rose, nous y reviendrons.
On commence donc avec la star de la compétition, amenée à grand frais par Omega, l'américain John Daly. Connu pour être à son époque le plus long frappeur sur les terrains, il n'a cependant jamais accédé des places de choix au classement mondial. Il est aussi connu pour ses look excentriques et ses problèmes d'alcool. En le voyant jouer, on se dit que le temps est cruel. Gros bouillu n'a pas passé le cut et a terminé la compétition tellement fatigué, en ne terminant pas ses swings, que le dernier des séniors du club local aurait encore pu lui montrer comment jouer. Assez pitoyable au final.
John Daly, 2e jour, trou no 2.
On continue avec le même joueur, à la peine sur le trou no 9, long de 595m (le plus long que je connaisse). Un petit essai avec mon 85mm avec lequel je me suis souvent amusé pendant ce tournoi, en créant des effets de perpectives particuliers avec sa très faible profondeur de champ.
On abandonne bouillu pour un autre joueur de même calibre mais autrement plus charismatique et performant, Andrew Johnston, surnommé "Beef". Détail amusant, après chaque coup, son fan club hurle "BEEEEEEEF" ce qui sur un terrain de golf a l'immense mérite de décoincer un peu l'ambiance.
Andrew Johnston, dernier jour, trou no 5.
Ces 3 images ont été prises avec mon petit Sony Alpha 7 III, capable d'un déclenchement totalement silencieux à 10 i/s. On a parfois évoqué certaines déformations des éléments mobiles des sujets avec ce mode de prise de vue. On peut déjà en avoir une petite idée avec la balle de Beef, passablement déformée et ovoïde. Un autre exemple assez caricatural. Je vous montre cette image, non pas pour une qualité photographique quelconque, mais pour vous montrer la déformation impressionnante du club. On a plus l'impression qu'il s'agit de hornuss que de golf. Donc, pour utiliser le mode silence, il faut qu'il y ait un mouvement le moins rapide possible sans quoi des déformations apparaissent et rendent l'image inutilisable.
Passage maintenant à quelques paysages. J'avoue avoir eu un peu de chance avec le temps. Généralement c'est assez sec mais sur 4 jours, on peut être passablement rincé, d'autant que le temps change assez vite en montagne. Il faut être prévoyant et parfois se trimbaler avec un équipement de pluie plié.
Lee Westwood, 3e jour, trou no 7.
Comme chaque année, j'ai pu suivre ce tournoi de golf majeur en Suisse, le seul à même de réunir l'élite du golf mondial. Quand je dis élite, c'est parfois plus un voeux pieux qu'une réalité, les plus grands champions ne se déplaçant à Crans-Montana que sur invitation d'un sponsor. Les autres sont moins intéressés qu'il y a quelques années, où les têtes d'affiche étaient légion. Actuellement, il y a des joueurs intéressants mais pas autant qu'on voudrait bien.
La photo de golf a cela de particulier qu'elle se déroule dans une ambiance extrêmement calme et que tout déclenchement survenant avant l'impact vous fera au mieux essuyer une remarque acerbe du joueur ou de son porteur de sac (caddie), au pire une exclusion du terrain manu-militari par les Securitas autour du terrain. C'est arrivé cette année... Il est donc impératif de ne déclencher qu'apres l'impact et comme la vitesse du club sur la balle avoisine les 250 km/h, il faut être réactif.
L'autre aspect de la photo de golf, c'est qu'elle se déroule sur 4 jours, souvent dans des paysages magnifiques, parfois sous la pluie, et qu'il faut donc essayer d'inclure dans la composition cet environnement et, dans la mesure du possible, ne pas exclusivement se concentrer sur les joueurs et rien d'autre. En regardant mes images de ces dernières années (voici plus de 30 ans que je m'amuse à cet exercice), j'ai vu une certaine évolution de ce côté. Et puis bien entendu, comme toute photo de sport, l'arrière-plan est au moins aussi important si ce n'est plus que le sujet lui-même.
Nouvel élément de cette année, l'avènement des boitiers mirrorless qui apportent un bénéfice significatif par leur silence absolu de fonctionnement. Tout n'est cependant pas rose, nous y reviendrons.
On commence donc avec la star de la compétition, amenée à grand frais par Omega, l'américain John Daly. Connu pour être à son époque le plus long frappeur sur les terrains, il n'a cependant jamais accédé des places de choix au classement mondial. Il est aussi connu pour ses look excentriques et ses problèmes d'alcool. En le voyant jouer, on se dit que le temps est cruel. Gros bouillu n'a pas passé le cut et a terminé la compétition tellement fatigué, en ne terminant pas ses swings, que le dernier des séniors du club local aurait encore pu lui montrer comment jouer. Assez pitoyable au final.
John Daly, 2e jour, trou no 2.
On continue avec le même joueur, à la peine sur le trou no 9, long de 595m (le plus long que je connaisse). Un petit essai avec mon 85mm avec lequel je me suis souvent amusé pendant ce tournoi, en créant des effets de perpectives particuliers avec sa très faible profondeur de champ.
On abandonne bouillu pour un autre joueur de même calibre mais autrement plus charismatique et performant, Andrew Johnston, surnommé "Beef". Détail amusant, après chaque coup, son fan club hurle "BEEEEEEEF" ce qui sur un terrain de golf a l'immense mérite de décoincer un peu l'ambiance.
Andrew Johnston, dernier jour, trou no 5.
Ces 3 images ont été prises avec mon petit Sony Alpha 7 III, capable d'un déclenchement totalement silencieux à 10 i/s. On a parfois évoqué certaines déformations des éléments mobiles des sujets avec ce mode de prise de vue. On peut déjà en avoir une petite idée avec la balle de Beef, passablement déformée et ovoïde. Un autre exemple assez caricatural. Je vous montre cette image, non pas pour une qualité photographique quelconque, mais pour vous montrer la déformation impressionnante du club. On a plus l'impression qu'il s'agit de hornuss que de golf. Donc, pour utiliser le mode silence, il faut qu'il y ait un mouvement le moins rapide possible sans quoi des déformations apparaissent et rendent l'image inutilisable.
Passage maintenant à quelques paysages. J'avoue avoir eu un peu de chance avec le temps. Généralement c'est assez sec mais sur 4 jours, on peut être passablement rincé, d'autant que le temps change assez vite en montagne. Il faut être prévoyant et parfois se trimbaler avec un équipement de pluie plié.
Lee Westwood, 3e jour, trou no 7.
Dernière modification par Goofy le 10 févr. 2019 18:44, modifié 2 fois.
Re: Omega European Masters Golf 2018
Je continue avec d'autres paysages. L'idée est d'inclure les montagnes environnantes dans la composition de l'image. Il faut pour cela avoir une parfaite connaissance du terrain et anticiper l'endroit où la balle peut atterrir. Après quoi, on peut se placer en espérant ne pas gêner le joueur lorsqu'il s'agit d'une vue de face. Certains sont collaborants, comme Nino Bertasio, d'autres beaucoup plus ch... . Cette image a été prise avec un 70-200mm 2.8 L.
Nino Bertasio, dernier jour, trou no 12
Poursuivons dans un autre type de prise de vue, par l'arrière. Là, le mode silence est d'une grande aide et permet de prendre le sommet du backswing sans déranger le joueur. Image prise avec un 24-70mm 2.8 L.
Andrew "Beef" Johnston, dernier jour, trou no 6
Joueur très charismatique et très apprécié du public de Crans-Montana, l'Espagnol Miguel Angel Jimenez n'a hélas pas passé le cut cette année. Il a donc dû quitter le tournoi après 2 jours pour la plus grande déception du public présent. Il peut toujours être intéressant d'inclure celui-ci dans une composition comme sur cet exemple.
Miguel Angel Jimenez, 2e jour, trou no 4
D'autres éléments peuvent être intéressant comme de petits détails, d'une balle sur le green, par exemple. Les marques sur la balle sont le fait du joueur. Elles l'aident à l'identifier formellement dans le cas où elle tomberait à côté de celle de son co-compétiteur et à la placer avec les repères pour les coups sur le green.
Toujours sur le green, le placement d'une petite marque permet de retirer la balle pour qu'elle ne gêne pas un autre joueur.
Lucas Bjerregaard, 3e jour, trou no 7
Nino Bertasio, dernier jour, trou no 12
Poursuivons dans un autre type de prise de vue, par l'arrière. Là, le mode silence est d'une grande aide et permet de prendre le sommet du backswing sans déranger le joueur. Image prise avec un 24-70mm 2.8 L.
Andrew "Beef" Johnston, dernier jour, trou no 6
Joueur très charismatique et très apprécié du public de Crans-Montana, l'Espagnol Miguel Angel Jimenez n'a hélas pas passé le cut cette année. Il a donc dû quitter le tournoi après 2 jours pour la plus grande déception du public présent. Il peut toujours être intéressant d'inclure celui-ci dans une composition comme sur cet exemple.
Miguel Angel Jimenez, 2e jour, trou no 4
D'autres éléments peuvent être intéressant comme de petits détails, d'une balle sur le green, par exemple. Les marques sur la balle sont le fait du joueur. Elles l'aident à l'identifier formellement dans le cas où elle tomberait à côté de celle de son co-compétiteur et à la placer avec les repères pour les coups sur le green.
Toujours sur le green, le placement d'une petite marque permet de retirer la balle pour qu'elle ne gêne pas un autre joueur.
Lucas Bjerregaard, 3e jour, trou no 7
Dernière modification par Goofy le 10 févr. 2019 18:45, modifié 1 fois.
Re: Omega European Masters Golf 2018
Elément toujours très spectaculaire de la photo de golf, la sortie de bunker. Le bunker est un obstacle de sable disposé généralement où les balles sont sensées tomber. Ils constituent une terreur notoire pour l'amateur mais le professionnel n'a aucun problème à en sortir.
Lucas Bjerregard, 3e jour, trou no 15
Nouvelle sortie de bunker avec Matteo Manassero, 2e jour, trou no 10.
Et je terminerai avec le vainqueur du tournoi, un joueur que je n'apprécie pas, avec le charisme d'une huître, ch... au possible avec les photographes mais très performant avec un moral d'acier comme rarement j'en ai vu. Vu son jeune âge, l'anglais Matthew Fitzpatrick est promis à un brillant avenir. On commence avec une sortie de bunker.
Matthew Fitzpatrick, 2e jour, trou no 1.
Puis la solitude sur la colline. Image prise avec mon 85 mm qui va définitivement faire partie de mon kit "golfique".
Matthew Fitzpatrick, 3e jour, trou no 7.
Et enfin sur les sommets. Image prise avec un 70-200 mm 2.8 L.
Matthew Fitzpatrick, 3e jour, trou no 12.
Et voilà ! Je me tiens bien sur à disposition pour toute question sur ce domaine de la photographie sportive.

Lucas Bjerregard, 3e jour, trou no 15
Nouvelle sortie de bunker avec Matteo Manassero, 2e jour, trou no 10.
Et je terminerai avec le vainqueur du tournoi, un joueur que je n'apprécie pas, avec le charisme d'une huître, ch... au possible avec les photographes mais très performant avec un moral d'acier comme rarement j'en ai vu. Vu son jeune âge, l'anglais Matthew Fitzpatrick est promis à un brillant avenir. On commence avec une sortie de bunker.
Matthew Fitzpatrick, 2e jour, trou no 1.
Puis la solitude sur la colline. Image prise avec mon 85 mm qui va définitivement faire partie de mon kit "golfique".
Matthew Fitzpatrick, 3e jour, trou no 7.
Et enfin sur les sommets. Image prise avec un 70-200 mm 2.8 L.
Matthew Fitzpatrick, 3e jour, trou no 12.
Et voilà ! Je me tiens bien sur à disposition pour toute question sur ce domaine de la photographie sportive.

- Alex Terrieur
- Messages : 287
- Inscription : 21 août 2017 13:53
- Marque : CANON
- Localisation : Genève
- Contact :
Re: Omega European Masters Golf 2018
En quatre lettres : ouah !
J’ai lu très attentivement l’intégralité de ton reportage Goofy et je dois honnêtement reconnaître que je suis bluffé.
Je pense qu’il n’est pas nécessaire d’être devin pour se rendre compte que le golf est un sport qui te passionne au plus haut point et ce, depuis de nombreuses années.
D’un point de vue rédactionnel, j’ai énormément apprécié tes commentaires qui m’ont d’une part permis de découvrir ce sport que je connaissais pour ainsi dire pas mais d’autre part, j’ai pris beaucoup de plaisir à te lire tellement les mots ont été faciles à “absorber” et tout ceci sans aucune lassitude. Bravo !!
Comme nous sommes sur un forum photo, il faut quand même que je glisse un petit commentaire sur la qualité de tes images. La encore, je trouve tes images superbes. Les instants saisis sont d’une précision et d’une délicatesse extraordinaire.
Rien à dire techniquement, la mise au point, le cadrage, tout fonctionne merveilleusement bien.
Je me permets cependant une petite question car je suis curieux et peu connaissseur dans ce milieu. J’ai pu voir que tu avais utilisé plusieurs focales, dont un 24-70, un 70-200, un 85 ou encore un 400 mm. Ainsi, il est difficile pour moi de me rendre compte à quelle distance tu pouvais être en moyenne pour capturer les joueurs. Arriverais-tu a nous en dire un peu plus ?
En tout cas, c’est un très beau compte-rendu que j’ai pris une fois de plus grand plaisir à consulter
Merci pour ce boulot titanesque !
J’ai lu très attentivement l’intégralité de ton reportage Goofy et je dois honnêtement reconnaître que je suis bluffé.
Je pense qu’il n’est pas nécessaire d’être devin pour se rendre compte que le golf est un sport qui te passionne au plus haut point et ce, depuis de nombreuses années.
D’un point de vue rédactionnel, j’ai énormément apprécié tes commentaires qui m’ont d’une part permis de découvrir ce sport que je connaissais pour ainsi dire pas mais d’autre part, j’ai pris beaucoup de plaisir à te lire tellement les mots ont été faciles à “absorber” et tout ceci sans aucune lassitude. Bravo !!
Comme nous sommes sur un forum photo, il faut quand même que je glisse un petit commentaire sur la qualité de tes images. La encore, je trouve tes images superbes. Les instants saisis sont d’une précision et d’une délicatesse extraordinaire.
Rien à dire techniquement, la mise au point, le cadrage, tout fonctionne merveilleusement bien.
Je me permets cependant une petite question car je suis curieux et peu connaissseur dans ce milieu. J’ai pu voir que tu avais utilisé plusieurs focales, dont un 24-70, un 70-200, un 85 ou encore un 400 mm. Ainsi, il est difficile pour moi de me rendre compte à quelle distance tu pouvais être en moyenne pour capturer les joueurs. Arriverais-tu a nous en dire un peu plus ?
En tout cas, c’est un très beau compte-rendu que j’ai pris une fois de plus grand plaisir à consulter

Merci pour ce boulot titanesque !
Profiter de la vie et de la photographie... c'est maintenant qu'il faut le faire et non pas quand il sera trop tard !
Re: Omega European Masters Golf 2018
Bonjour Alex et merci de ton intérêt et de ta question.
La distance avec les joueurs est assez variable et peut aller de 1m à une centaine. La focale dépend ensuite de l'effet que l'on cherche à donner à l'image. Mais je dirais que en gros, il faut une longue focale (à mon sens le 400mm est idéal et on peut lui adjoindre un 1.4x ou un 2x), un zoom télé (genre 70-200mm ou 70-300mm) et un zoom trans-standard (genre 24-70mm). L'accréditation permet de s'approcher assez près et j'aime bien me mettre à plat ventre juste derrière le joueur. Une longue focale n'est dès lors pas indispensable pour ce type de prise de vue.
Après ça, tout dépend de ce que l'on cherche en terme d'effet. Depuis 2-3 ans, je prends volontiers mon 85 mm 1.2 pour son rendu si particulier et je dois dire que ça a pas mal marché. J'ai tenté la même démarche avec mon 35mm 1.4 cette année mais cette fois sans parvenir à ce que je recherchais, je l'ai donc abandonné pour cette fonction. Le 16-35 est intéressant quand le temps est au beau fixe avec son important angle de champ. J'ai même pris de temps en temps mon fish-eye 15mm !
Il n'y a de limite qu'en terme de matériel à trimbaler et de son poids. Il faut composer avec ça car on marche pendant près de 8 heures en portant tout le bazar et il faut être très mobile et parfois rapide pour se déplacer d'un trou à l'autre. Je ne prends jamais de sac mais une ceinture avec des poches fixées dessus. Deux voire 3 boitiers et 4 à 5 optiques sans compter les convertisseurs constituent mon kit de base.

La distance avec les joueurs est assez variable et peut aller de 1m à une centaine. La focale dépend ensuite de l'effet que l'on cherche à donner à l'image. Mais je dirais que en gros, il faut une longue focale (à mon sens le 400mm est idéal et on peut lui adjoindre un 1.4x ou un 2x), un zoom télé (genre 70-200mm ou 70-300mm) et un zoom trans-standard (genre 24-70mm). L'accréditation permet de s'approcher assez près et j'aime bien me mettre à plat ventre juste derrière le joueur. Une longue focale n'est dès lors pas indispensable pour ce type de prise de vue.
Après ça, tout dépend de ce que l'on cherche en terme d'effet. Depuis 2-3 ans, je prends volontiers mon 85 mm 1.2 pour son rendu si particulier et je dois dire que ça a pas mal marché. J'ai tenté la même démarche avec mon 35mm 1.4 cette année mais cette fois sans parvenir à ce que je recherchais, je l'ai donc abandonné pour cette fonction. Le 16-35 est intéressant quand le temps est au beau fixe avec son important angle de champ. J'ai même pris de temps en temps mon fish-eye 15mm !
Il n'y a de limite qu'en terme de matériel à trimbaler et de son poids. Il faut composer avec ça car on marche pendant près de 8 heures en portant tout le bazar et il faut être très mobile et parfois rapide pour se déplacer d'un trou à l'autre. Je ne prends jamais de sac mais une ceinture avec des poches fixées dessus. Deux voire 3 boitiers et 4 à 5 optiques sans compter les convertisseurs constituent mon kit de base.

- Alex Terrieur
- Messages : 287
- Inscription : 21 août 2017 13:53
- Marque : CANON
- Localisation : Genève
- Contact :
Re: Omega European Masters Golf 2018
Salut Goofy,
Merci pour toutes ces informations complémentaires. A vrai dire, je suis un peu comme un gamin en découvrant ton récit et j’ai presque envie de penser que l’énergie et le stress occasionnés par la couverture de ce genre d’événement doit probablement s’approcher de ce que je peux m’imaginer d’une couverture de mariage
J’imagine que ça doit être une expérience stressante de par l’obligation de résultat (si tu es accrédité) mais certainement des plus enrichissantes
Merci pour toutes ces informations complémentaires. A vrai dire, je suis un peu comme un gamin en découvrant ton récit et j’ai presque envie de penser que l’énergie et le stress occasionnés par la couverture de ce genre d’événement doit probablement s’approcher de ce que je peux m’imaginer d’une couverture de mariage

J’imagine que ça doit être une expérience stressante de par l’obligation de résultat (si tu es accrédité) mais certainement des plus enrichissantes

Profiter de la vie et de la photographie... c'est maintenant qu'il faut le faire et non pas quand il sera trop tard !
Re: Omega European Masters Golf 2018
Non, c'est pas du stress, c'est que du plaisir !
Je n'ai jamais vraiment ressenti de stress à proprement parler en photographiant des sujets que j'aime, mariages y compris. J'ai l'impression que le stress vient surtout de ce que je peux être amener à photographier contre ma volonté. Je m'explique: il m'est arrivé d'être mandaté pour photographier des cocktails ou des machins comme ça parce qu'un journal me le demandait. Je déteste ça du plus profond de mon être mais je me suis senti obligé de l'accepter pour rendre service. Du coup, le stress arrive comme l'impression d'être aussi à l'aise qu'une mouche dans un bol de lait.
En revanche, je peux être devant des milliers de spectateurs à photographier du golf, de l'hippisme, un spectacle de danse ou un mariage et être parfaitement serein parce que je sais ce que j'ai à faire et que j'aime profondément ça.
L'obligation de résultat est un vaste débat. Je suis un des photographes du Cavalier Romand, un des mensuels les plus connus sur l'hippisme en Suisse romande. Je couvre pour eux le CHI de Genève depuis plus de 10 ans à Palexpo. L'obligation de résultat est bien présente mais quelque part, quand je vois ce qu'ils publient de ce que je leur fournis, le stress s'évapore à une rapidité que tu n'imagines pas ! Depuis 1987, date de ma première publication dans un magazine, j'ai assez rarement été convaincu par la pertinence des choix des "directeurs artistiques". Dans une revue de golf romande que je ne nommerais pas, ils arrivaient même à me recadrer l'image en me coupant la balle dans une sortie de bunker ! J'ai pris l'habitude de ne pas trop m'en faire. On fournit ce qu'on peut (le mieux possible évidemment) et après, vogue la galère. Chacun a sa sensibilité. Le dernier numéro du Cavalier Romand m'a déçu par leurs choix mais c'est comme ça. L'an passé, j'ai eu droit à la couverture... L'an prochain ce sera mieux, j'espère !
Voilà qui me fait penser à vous préparer un petit reportage comme celui-là sur ce concours hippique de Palexpo. A plus !

Je n'ai jamais vraiment ressenti de stress à proprement parler en photographiant des sujets que j'aime, mariages y compris. J'ai l'impression que le stress vient surtout de ce que je peux être amener à photographier contre ma volonté. Je m'explique: il m'est arrivé d'être mandaté pour photographier des cocktails ou des machins comme ça parce qu'un journal me le demandait. Je déteste ça du plus profond de mon être mais je me suis senti obligé de l'accepter pour rendre service. Du coup, le stress arrive comme l'impression d'être aussi à l'aise qu'une mouche dans un bol de lait.
En revanche, je peux être devant des milliers de spectateurs à photographier du golf, de l'hippisme, un spectacle de danse ou un mariage et être parfaitement serein parce que je sais ce que j'ai à faire et que j'aime profondément ça.
L'obligation de résultat est un vaste débat. Je suis un des photographes du Cavalier Romand, un des mensuels les plus connus sur l'hippisme en Suisse romande. Je couvre pour eux le CHI de Genève depuis plus de 10 ans à Palexpo. L'obligation de résultat est bien présente mais quelque part, quand je vois ce qu'ils publient de ce que je leur fournis, le stress s'évapore à une rapidité que tu n'imagines pas ! Depuis 1987, date de ma première publication dans un magazine, j'ai assez rarement été convaincu par la pertinence des choix des "directeurs artistiques". Dans une revue de golf romande que je ne nommerais pas, ils arrivaient même à me recadrer l'image en me coupant la balle dans une sortie de bunker ! J'ai pris l'habitude de ne pas trop m'en faire. On fournit ce qu'on peut (le mieux possible évidemment) et après, vogue la galère. Chacun a sa sensibilité. Le dernier numéro du Cavalier Romand m'a déçu par leurs choix mais c'est comme ça. L'an passé, j'ai eu droit à la couverture... L'an prochain ce sera mieux, j'espère !
Voilà qui me fait penser à vous préparer un petit reportage comme celui-là sur ce concours hippique de Palexpo. A plus !

Re: Omega European Masters Golf 2018
Merci pour le reportage, passionnant à lire et instructif sur cette pratique photographique particulière. 

« Il faut aimer la solitude pour être photographe. » (Raymond Depardon)
- nanou
- Messages : 4611
- Inscription : 15 févr. 2008 09:03
- Marque : CANON
- Localisation : Anzère
- Contact :
Re: Omega European Masters Golf 2018
Côté photo c’est bien évidemment top, avec des prises variées, originales et bien «léchées », du très beau travail comme à ton habitude. La cerise sur le gâteau est sans contest le reportage qui accompagne les images ! C’etait vraiment très intéressant à lire.
Re: Omega European Masters Golf 2018
Salut Doc,
Excellent reportage, très intéressant à lire et à regarder.
Tes images, on en connaît la qualité, et je dirais surtout ta rigueur dans la sélection. Il peut être intéressant de connaître le nombre d'images prises pendant le tournoi et la nombre de photos retenue au final. A mes yeux, le tri est une des étapes les plus difficiles à apprendre.
Excellent reportage, très intéressant à lire et à regarder.
Tes images, on en connaît la qualité, et je dirais surtout ta rigueur dans la sélection. Il peut être intéressant de connaître le nombre d'images prises pendant le tournoi et la nombre de photos retenue au final. A mes yeux, le tri est une des étapes les plus difficiles à apprendre.
La perfection n'est jamais dans les hommes, mais parfois dans leurs intentions (Azeem dans Robin des Bois, prince des voleurs)
Re: Omega European Masters Golf 2018
Pour les déformations en mode silencieux, il existe la technologie du a9 qui permet de "flasher" le capteur en une fois (avec de la ram directement sur le capteur) qui permet d'éviter le rolling shutter 

Re: Omega European Masters Golf 2018
Pendant un tournoi, c'est environ 2'500 à 3'000 images. Sur l'immense majorité de celles que je vous ai présentées, il y en a 4 devant et 3 derrière ! Après le tri prend un moment, mais c'est assez rare d'avoir une longue hésitation même si celle de juste avant ou juste après peut être aussi intéressante.
Merci de ton passage !
J'ignorais, merci de l'info ! Mais suis pas sûr de vouloir mettre 4'000 balles pour cette correction. Les images prises en haut du backswing sont dépourvues de déformations et sont les plus intéressantes. Mais je sois aussi avouer avoir vu des déformations importantes simplement en prenant un joueur qui relève sa balle du trou: elle est toute ovale, ça fait un peu bizarre !
De plus, je n'ai pas du tout été convaincu du mirrorless en hippisme mais j'en reparlerai à l'occasion.

- ricou
- Messages : 6332
- Inscription : 05 mars 2008 14:41
- Marque : CANON
- Localisation : G'nève/Au bout du lac du même nom
- Contact :
Re: Omega European Masters Golf 2018
super reportage comme d'hab.. 

une petite visite de mon site? http://www.eric-photo.net
- Alexis
- Messages : 3798
- Inscription : 09 déc. 2008 21:21
- Marque : NIKON
- Localisation : Bas-Valais
- Contact :
Re: Omega European Masters Golf 2018
Salut,
Très belle série comme à ton habitude.
Si tu as le 400mm avec un TC, tu ne peux pas te mettre à l'opposer du joueur et shooter en rafale lorsqu'il tape la balle?
Très belle série comme à ton habitude.
Si tu as le 400mm avec un TC, tu ne peux pas te mettre à l'opposer du joueur et shooter en rafale lorsqu'il tape la balle?
Alexis
Mon site internet
Mon site internet
Re: Omega European Masters Golf 2018
Merci à Nanou et Ricou pour leur passage.
Si tu entends " à l'opposé" par "derrière le joueur", on peut en principe tout faire mais la situation est toujours rendue plus délicate par la présence de la télévision et de leur équipe mobile de tournage. Ils se placent toujours à une dizaine de mètres derrière le joueur et généralement dans le champ quand on se place derrière.
J'ai fini par abandonner quasiment complètement les longs télés pour ce type de prise de vue au profit d'un 85 ou d'un 70-200. Je me place le plus vite possible derrière le joueur et si la télévision est déjà sur place, je me mets à plat-ventre entre les jambes du cameraman. Il est un peu surpris mais ne peut strictement rien dire. Il n'est pas dans le champ, il peut faire sa prise de vue et moi la mienne... et tout le monde est content !
Pour le bruit généré par le déclencheur, je n'ai pas attendu les mirorless pour ce type d'image. Il suffit d'être concentré et de déclencher au bon moment après l'impact. Le mirrorless a l'avantage des images au sommet du backswing ce qu'un reflex ne permet pas, y compris au 600mm, loin derrière le joueur. Il reste trop bruyant dans la plupart des cas.

Si tu entends " à l'opposé" par "derrière le joueur", on peut en principe tout faire mais la situation est toujours rendue plus délicate par la présence de la télévision et de leur équipe mobile de tournage. Ils se placent toujours à une dizaine de mètres derrière le joueur et généralement dans le champ quand on se place derrière.
J'ai fini par abandonner quasiment complètement les longs télés pour ce type de prise de vue au profit d'un 85 ou d'un 70-200. Je me place le plus vite possible derrière le joueur et si la télévision est déjà sur place, je me mets à plat-ventre entre les jambes du cameraman. Il est un peu surpris mais ne peut strictement rien dire. Il n'est pas dans le champ, il peut faire sa prise de vue et moi la mienne... et tout le monde est content !
Pour le bruit généré par le déclencheur, je n'ai pas attendu les mirorless pour ce type d'image. Il suffit d'être concentré et de déclencher au bon moment après l'impact. Le mirrorless a l'avantage des images au sommet du backswing ce qu'un reflex ne permet pas, y compris au 600mm, loin derrière le joueur. Il reste trop bruyant dans la plupart des cas.
